Elisha arrive ... [libre]

Chaudement enveloppée dans ces douces couvertures, Elisha dormait encore à point fermé . Ils étaient 6 heures du matin et l'on entendit une musique sortir du portable de la jeune fille : " Hey ! Hey ! You ! You ! I don't like your girlfriend ! " Ca date un peu vous dites ? Non ! Pas tant que ça, quand même ... Une main aux ongles vernis de noir s'empara de l'appareil et éteignit d'un geste rapide la musique qui commençait à lui taper le système à force de l'entendre tous les matins . Elle leva son buste et ouvrit difficilement les yeux pour s'habituer à la lumière du jour que les rideaux roses avaient laissés passer . Elle passa une main dans ses cheveux et soupira d'exaspération . C'était une des premières fois qu'elle se levait aussitôt et il lui était difficile de se dire qu'elle allait se lever à l'heure là tous les matins à présent . Elle poussa les couvertures qui recouvraient maintenant ses jambes et fourra ses pieds vernis eux aussi de noir dans des pantoufles moelleuses .

Pourquoi ? Pourquoi avait-on inventé l'école ? C'était une perte de temps d'après Elisha, à quoi sa servait de savoir conjugué des verbes au passé 1ère forme et tout ce qui s'en suit ? Elle tituba jusqu'à la salle de bain, jumelée à sa chambre, d'un air nonchalant et s'enferma à l'intérieur histoire de ce réveillé avec une bonne douche et de laver ses cheveux eh oui elle prend très soin de ses cheveux. Pendant qu'elle se passait le gant de toilette sur le corps, elle réfléchissait ... Allait-elle avoir des amis ? Allait-elle s'en sortir niveau cours ? Allait-elle tout simplement se faire accepter par des élèves qui côtoyaient ce lycée depuis de nombreuses années ? Il lui était difficile de trouver une réponse à ses questions, même si sa mère avait tout fait pour la rassurer, mais heureusement qu'il y a sa cousine chéri avec elle!

Devant son armoire, la jeune fille ne savait pas quoi mettre . Tous ses habits avaient été envoyés dans l'internat et il ne lui restait plus grand-choses . Elle fouilla quelques instants et dénicha un slim noir, un tee-shirt blanc, elle enfila ses Converses de la même couleur et enfila une veste en cuir noire par-dessus . Elle portait une tenue assez sobre aujourd'hui, mais d'un côté elle faisait l'enterrement de sa vie de jeune fille à la maison . À elle les joies de l'école et de devoirs à volonté ! Elle descendit au rez-de-chaussé, avala un muffin et un verre de lait, pris ses clés de voiture et alla embrasser ses parents qui dormaient encore à l'étage . Ce qui était le plus dur pour elle, c'était de quitter sa mère chérie la seul personne qui la comprend, celle qui l'avait tant aidé et qui ne serait plus là pour lui tenir compagnie, rire avec elle ...

Elisha rentra dans sa mercedes noire, offerte à son anniversaire et démarra en laissant couler une petite larme en regardant sa maison, qu'elle ne verrait maintenant que deux jours par semaine ... Elle alluma le lecteur CD, mit la chanson " Hate that I love you " une de ses chansons favorite et pris la route vers son école, son supplice en quelques sortes . Même si après tout, c'était elle qui avait voulu venir, mais maintenant alors qu'il n'était que 7h30, elle regrettait d'avoir eu cette idée plus que stupide . Elle roulait normalement, concentrée sur la route comme à chaque fois qu'elle prenait le volant, mais ne cessait pas d'avoir une arrière pensée, celle de sa famille et surtout de sa mère. Mais il fallait qu'elle aille au lycée, pour avoir des contacts avec d'autres personnes de son âge et qu'elle ne soit pas une sauvage ...
Elle se gara dans le parking du lycée et descendit doucement de la voiture, mettant ses lunettes de soleil sur le nez et commençant à avancer, son gros cabas qui lui servait de sac pour les cours pendant sur son bras.
La miss poussa alors la grosse porte d'entrée de l'école et pénétra à l'intérieur, se mêlant alors à une foule d'élève en délire . Certains riaient en se lançant des ballons de basket à travers le couloir, d'autres draguaient dans des coins à peines visibles, il y en avait qui discutaient en lançant des regards à Elisha qui aurait tout fait pour retourner suivre des cours par correspondance bien tranquillement chez elle à cet instant même . Elle avança lentement, regardant par terre et puis il arriva ce qui devait arriver . Une grosse armoire à glace fonça dans Elisha qui décolla en arrière et poussa un autre élève . Elle se retourna face à la personne quelle venait de pousser et murmura un :

Pardon ! Je suis désolée !

l'élève ne daigna même pas l'écouter et retourna auprès de ses amies. Elle fixa à présent la jeune fille qui se massait le ventre, là où Elisha avait fait atterrir son coude . Aie aie aie elle avança vers elle et demanda d'une voix doucereuse :

Ca va ? Je t'est pas trop amoché ?

C'était pas son jour ...

Invité

______________________________________________8.04/Monday Morning.

Merde! Elle venait de faire une large trace couleur sang le long de son index, le pinceau de son vernis ayant changer brusquement de trajectoire. Cool. Maintenant, le vernis commençait déjà à entreprendre son processus de séchage sur la peau de son doigt fin, créant une horrible marque indélébile. Bordel de merde! Le flacon de vernis venait de foutre le camp sur le sol pour ainsi dire crasseux du couloir. Non, mais pour un début de journée à chier, il n’aurait pu l’être plus ! Contournant la petite mare visqueuse de vernis, Ophélie leva les yeux au ciel, ne prenant même pas la peine de lever le petit doigt pour ramasser son dégât. Elle ? Amasser quoique ce soit ? Vous voulez rire ! Elle se déplaçait avec l’aisance et la grâce un peu insolente d’un mannequin professionnelle. Il était encore tôt pour se trouver dans le vaste Hall de l’académie, mais son valet l’y avait apportée avec une bonne longueur d’avance, pour éviter qu’elle se pointe une fois de plus en retard à sa première heure de cours. Oui, il était totalement dans les habitudes de cette jeune blondasse de se pointer avec une heure de retard à ses heures de classe. & lorsqu’elle le faisait, elle ne faisait que s’excuser, nonchalamment, en posant son petit cul sur un banc, sans omettre d’adresser un sourire angélique à son enseignant. Hypocrite, vous avez dit Hypocrite ? Mais bon, elle ne pouvait s’empêcher, elle n’aimait tellement pas ce foutu internat. Pourquoi ses parents l’avaient-ils mutée ici, déjà ? Ah, si. Pour qu’elle fasse de nouvelles amies, de nouvelles connaissances, qu’elle apprenne à penser à quelqu’un d’autre qu’à elle et qu’elle apprenne par le même moment à vivre dans un monde moins aristocratique que le sien. Un paquet de conneries. Cool. Ce qu’elle pouvait détester ce bahut qu’elle ne jugeait tellement pas à la hauteur de ses lubies aristodingues. Genre que, ce n’était pas fait pour elle, cette place de fous. Et elle ne voulait en aucun cas se lier d’amitié avec des american-bitches. Renvoyant sa longue et chatoyante chevelure blonde derrière son épaule, elle gratifia un regard à ses ongles quasi-parfaits au vernis entamé, mais inopportunément inachevé. Et pour une nouvelle fois, elle ne put s’empêcher de faire une moue considérable, en regardant les jeunes qui l’entouraient ici et là. Tous causaient dans un genre d’english-with-an-accent loin d’être aussi british et snobinard que le sien, ce qui avait le don de l’exaspérer au plus haut point. Non mais l’accent des American-People était tellement ridicule et traînant, c’en était décourageant, don’t you think ? Elle enfouit sa main dans son sac à main Prada violet, à la recherche d’un gloss aux pêches chatoyantes, question de s’en tartiner les lèvres, comme à la quête d’un look Sexy-Fraîcheur. Are you kidding ! Non, mais qu’elle snob superficielle ! Et dire que cette gamine n’avait que seize ans et se la croyait tellement. N’était-elle pas genre, le bébé de cette école ? En effet, elle était genre, la plus jeune, et curieusement, ça lui plaisait. Elle savait que de toute façon, on la regardait… Bref, suite à ses fastidieuses gaucheries, elle se résigna à rejoindre sa bande d’amies, une genre de clique de snobinardes aux cheveux blonds et raides comme des barres. Bon, elles n’étaient pas ses amies, à proprement dit, mais ces blondasses légèrement classes étaient bien les seules à être potables, dans l’avis d’Ophélie. Le groupe de filles aux habits griffés se tournèrent tous dans la direction d’Ophélie lorsqu’elle arriva à leur auteur, dans une démarche hautement altière, puis l’une d’elle, Georgina, se précipita à sa rencontre pour la gratifier de deux baisers polis sur les joues, dans un sourire éblouissant agrémenté d’une rangée de dents blanches parfaites. Elle la prit par les deux épaules et la regarda de la tête aux pieds, d’un air entendu.

‘Ophéliiiiie, chériiie !
J’adoooôôree tes chaussures !’

Ophélie était la plus jeune de sa petite bande, mais sans doute la plus convoitée, ce qui ne faisait que la rendre d’autant plus intéressante. Les autres filles la traitait bien souvent comme une reine, juste parce qu’elle avait un certain titre et elle ne pouvait s’empêcher de s’en délecter. La seule chose qui différerait entre Ophélie et Georgina etc etc, c’était que ces filles étaient toutes connues pour être les pires pimbêches de l’humanité. Pas Ophélie. Elle, elle n’était que superficielle et profoteuse. Mais pas méchante, ni garce. Donc, Ophélie adressa un circonspect sourire à l’intention de Georgina, la fille qui sans doute était celle qui avait le plus de traitement au Botox au visage, surtout dans les lèvres et aux arcades sourcilières, puis elle la remercia de ce compliment gratuit. Georgina était la meilleure amie d’Ophélie tout simplement parce qu’elle aussi était originaire d’Angleterre et avait le même petit accent hautain et british qu’elle, et qu’elle était la moins p*t*sse de la bande. La clique des blondes discuta un bon moment, riant en renvoyant l’une après l’autre leur longue chevelure dans leur dos d’une façon si singulière qui leur était propre, elles entretenaient une conversation concernant tous les derniers potins, aussi banaux soient-ils. Une matinée habituelle, quoi. Ophélie était en train de raconter à ses copines tous les renseignements croustillants concernant la dernière soirée mondaine ou elle avait été convoquée quand on lui rentra dedans de plein fouet, ce qui la fit inévitablement taire. Cette collision à la fois malencontreuse, douloureuse, mais surtout inattendue, arracha quelques jurons de la belle bouche de miss princesse. Elle froissa son nez aristocratique en une moue de dégoût prononcée, mais réalisa bien vite une douleur cuisante qui lui tenaillait le bas du ventre. Ses bras fins et hâlés vinrent envelopper la zone blessée, alors qu’elle jura de nouveau, son regard turquoise se posant hargneusement sur celle qui venait de la brutaliser de la sorte.

‘Bordel de merde !
T’peux pas regarder où tu mets les pieds !’

Elle détourna le regard de cette blonde qui lui avait rentrer dedans, alors que fusaient de toutes les bouches de ses copines les ‘Oh my god, honey, are you allright ?’ ou ‘Gosh, that was brutal’ ou encore ‘What a bitch, did she hurt you, blondie ?’. Enfin, vous voyez le genre. Toute la clique d’Ophélie porta des regards hautains et méchants à l’adresse de la blonde qui venait de la bousculer et la blesser de la sorte. Quand à elle, Ophélie rassura Georgina et les autres en leur disant qu’elle n’avait pas souffert le moins du monde et que ça allait. Mensonge ? Oh, juste un tout petit. Ou pas. Elle avait vraiment mal, mais un mensonge ne fait pas de tort. Mais la fille eut l’audace de venir la voir, ce qui l’étonna énormément. Elle lui demanda si elle ne l’avait pas trop amoché, et Ophélie se détendit. Elle porta son regard vers la trace rouge sang de vernis sur son index, puis regarda la fille qui se dressait devant elle. Elle en vint à la conclusion que c’était un accident. Elle lui adressa donc un léger sourire, puis en balayant l’air devant elle du revers de la main, elle lui répondit, en s’éloignant légèrement de sa bande qui regardait toujours l’autre fille d’un mauvais œil.

‘ Oh.. non non, ça va.
Enfin, si on veut, c’est un sacré coup que tu m’as envoyé là..
Tu n’as rien ? ’

Euhh.. Ophélie pouvait parler d'un ton autre qu'hautain ?
Épatant.

[désolé j'ai pas put faire super long je n'avait pas beaucoup de temps]

mourir vue le regard de ces filles, elles avaient un regard méchant, hautains envers Elisha cela faisait vraiment peur. Elle n'allait tout de même pas s'embrouiller parce qu'elle venait de la bousculer, mais heureusement non ... La jeune fille blonde avait l'air d'avoir compris que ce n'était qu'un accident ! Elisha s'avança vers la jeune fille qui était elle en train de s'éloigner de sa bande. Elisha vue que la blonde venait de lui faire un léger sourire, bien sûr Elisa lui rendis ce léger, mais magnifique sourire en lui faisant elle aussi un tout petit sourire. La jeune fille blonde venait de lui répondre en lui disant qu'elle n'avait pas eu mal, ce qui n'est pas du tout vrai. Elisha lui répond un peu gêné ...

Je suis vraiment désolé !
Je ne regardais pas où j'allais c'est entièrement ma faute !
Vous êtes sûr que ça va ?

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