La sous-douée de l'orientation (libre !)

[hj : par la méthode extrêmement raffinée et réfléchie du « am stram gram », c’est tombé sur ce dortoir-ci… désolée par avance pour ses occupants :p]

Les talons, c’était bien sympathique et surtout très chic, sauf quand il fallait traverser le campus quatre fois de long en large. Après s’être fait donner les indications pour atteindre son dortoir, la jeune fille avait réussi à tout de même se perdre dans les couloirs. En effet, elle s’était dit stratégiquement que si elle commençait par aller à l’administration, cela lui éviterait bien des allers-retours puisque celle-ci devait se trouver sur le chemin. Après tout, le premier grand bâtiment qu’elle avait eu devant les yeux était le bâtiment de cours. Donc elle s’était dite en toute logique que l’administration se trouvait là. Cependant, ce qu’elle n’avait pas vu, c’était que ce bâtiment là avait plusieurs ailes, et la sortie qu’elle emprunta après avoir récupéré ce fichu emploi du temps ne correspondait pas à l’endroit par où elle était entrée.

Max poussa un long soupir dépité. La fin des cours n’allait pas tarder à sonner, et la jeune fille aurait préféré pouvoir éviter la honte de devoir demander son chemin au beau milieu d’un flot d’élèves se pressant d’un côté et de l’autre. Elle aperçut un chemin, et se disant que ça lui disait quelque chose, l’emprunta en direction d’un autre bâtiment. Ça y était, elle l’avait retrouvé ! C’était un dortoir. La jeune fille évolua dans le couloir, le bruit de ses pas résonnant sur le sol carrelé, et commença à pousser quelques portes. Effectivement, ce n’était pas des salles de cours, elle était au bon endroit. Maintenant, que lui avait-on dit ? Sa chambre était un peu plus loin dans le couloir. Ça devait donc être…. Celle-ci ! Heureusement pour elle que la porte n’ait pas été fermée à clé, elle avait confié cette fichue clé à son chauffeur, pour qu’il aille déposer les bagages.

Mais entrée dans la pièce, quelle ne fût pas sa surprise de découvrir que ses affaires n’étaient pas là. D’ailleurs, il y avait quelque chose de bizarre dans cette chambre, mais elle n’aurait su dire quoi d’emblée. Peut-être était-ce l’évidence même selon laquelle tous les lits étaient déjà occupés et des affaires de mecs déballées. Mais la jeune fille était trop préoccupée par l’absence de ses propres affaires pour se rendre compte de cela.

Hérissée par cette harassante journée de cache-cache et débrouille toi pour te repérer dans le campus, Max s’installa sur le premier lit qu’elle trouva. Elle posa sa guitare avec laquelle se baladait dans le dos depuis le début de la journée et posa son sac à main à ses côtés. Elle s’assit en tailleur sur le lit, attrapa son portable, et composa le numéro dudit chauffeur pour savoir où exactement il avait déposé ses valises.

- Pourquoi il ne répond pas cet incapable ?! Maugréa la jeune fille, raccrochant et recomposant le numéro pour entendre à nouveau sonner occupé.

Obnubilée par son téléphone et occupée à râler, elle n’entendit point un bruit de pas s’approcher dans le couloir dans sa direction.

Plus qu'énervée au bout du cinquième appel, l'adolescente au tempérament de feu saisit son téléphone et l'envoya violemment valser en direction de la porte de la chambre qu'elle avait refermée derrière elle. C'était sans compter sur le fait que quelqu'un choisit précisément ce moment-ci pour l'ouvrir...

Un grand cri se fit entendre tandis qu’à l’encadrement de la porte apparaissait… un garçon ?! Mais que faisait-il dans le dortoir des filles ? L’adolescente ne préféra pas trop se pencher sur la question, craignant trop la réponse qu’allait lui fournir son esprit. Au lieu de cela, Ellis quitta le lit sur lequel elle s’était installée et se dirigea vers la porte pour aller chercher son portable. Elle se pencha en direction du petit objet qui, à son grand étonnement était encore en un seul morceau (heureusement, ce n’était pas son iphone qu’elle venait de lancer). Elle se redressa ensuite fièrement en faisant virevolter ses boucles brunes, passant sa main dans ses cheveux pour leur redonner un semblant d’ordre. Il fallait avant tout garder la face et essayer de faire bonne figure, en montrant que l’apparition de ce garçon ne l’avait pas déstabilisée.

Et soudain, la question ressurgit de plus bel dans son esprit : que faisait-il dans le dortoir des filles ?! Et là, la réponse lui apparût dans un éclair. Il n’y avait que deux solutions possibles : soit il était venu voir sa petite amie, soit elle n’était pas dans le dortoir des filles, mais bel et bien dans celui des garçons.

Elle revint vers son point de départ, là où le jeune homme s’était approché quelques instants auparavant et sans la moindre hésitation ni la moindre gêne, attrapa le visage de l’inconnu entre ses mains et scruta son front pour vérifier qu’il n’avait rien de grave.

- Navrée, rien de cassé ? S’excusa-t-elle poliment tout en constatant qu’il n’y avait ni bleu ni saignement.

Du moins pas de bleu pour l’instant. La jeune fille s’éloigna de quelques pas, et osa même reprendre place sur le lit sur lequel elle était avant qu’il arrive. Après tout, ça aurait très bien pu être son dortoir dans lequel elle était installée. Voire même son lit. Mais pour l’instant, elle ne s’en souciait guère.

Citation :

« À qui ai-je l'honneur»

A la question du jeune homme, la jeune fille ne pût que répondre.

Ellis Maxwell… enfin, Max. Et toi ?

Elle avait volontairement évité pour l'instant de préciser ce qu'elle faisait en cet endroit, se disant que, d'une façon ou d'une autre, le sujet ne tarderait pas à refaire surface dans la conversation...

Liam fut surpris par le cran de la jeune femme, assise tranquillement sur le lit devant ses éclats de voix, se levant fièrement et gracieusement pour aller ramasser son portable. Mais ce qui surpris le plus le jeune Andersen c'est quand elle posa ses mains sur son visage, le scrutant avec attention vérifiant si il allait bien. Il eut un mouvement de recul passagif mais celui-ci se transforma en curiosité au son de de la voix de la jeune femme.

Navrée, rien de cassé ?

Le jeune homme resta coi, ne savant pas quoi dire, dérouté par tant d'attention pour une première rencontre. C'est pas comme si cela le dérangeait d'être l'objet d'attention, où qui ne faisait rien pour ne pas l'être, mais cette sorte d'attention, attentionné sans arrière-pensée, sans faux semblants, le déroutait. Il haussa les épaules, montrant son visage souriant, signifiant qu'il n'avait rien de casser.


La brunette se rassis en face de lui sur le lit, confiante et répondit à sa question comme si de rien n'était, comme si elle était là par inviation ou mieux comme si cette chambre lui appartenait.

Ellis Maxwell… enfin, Max. Et toi ?


Liam ne dit rien au départ, jaugeant un peu la fille en face de lui. Elle était peu commune dans son genre, ne jouant pas l'aguicheuse ou la beauté naïve de service. Elle lui parlait avec un détachement étonnant, naturel et poli. Pas comme la plupart des gens à Waverly avec qui ils discutaient. Une conversation à Waverly ressemblait à ça, à quelques exceptions prêts: superficielle, «embellie» une sorte vulgarité bon chic bon genre et un air de faux intérêt à ce que vous disiez. Bref, Max n'était pas encore une vraie de vraie fille de Waverly: soit une garce, une langue de p*** ou une mangeuse d'hommes. Le jeune homme était tout attendri, une nouvelle.

« Je m'appelle Liam Andersen, L.A. pour les intimes.»

Liam sourit et s'avanca jusqu'au lit, s'assisant en indien sur le lit. Il sortit son joint qu'il avait remis dans sa poche de jeans et allongea le bras pour aller chercher le briquet sur l'étagère. Le jeune homme adorait tester les gens et il allait voir si elle était si fière et détachée qu'elle en avait l'air. Malgré la répuation de sexe, drogue et rock n' roll des élèves de Waverly dans tous les autres pensionnats de la côtes Ouest , beaucoup d'étudiants de La Waverly Boarding School n'avait jamais vu un feuille de papier rouler ou de feuilles de shit avant leur entrer à Wavely.

Le jeune Andersen son joint au bec, s'alluma son joint et s'accota sur le mur, regardant Ellis.

«Alors qu'est-ce qui t'amène à Waverly à part étudier comme tout le monde? Tous on une petite histoire assez cocasse à raconter à propos du pourquoi de leur entrée ici..»