Et voila. On était lundi et une nouvelle semaine commençait au pensionnat de Waverly, situé à Los Angeles. Le soleil de Californie était déjà haut dans le ciel d'une couleur azur, et brillait de mille rayons...
Enfin, c'est ce qu'aurait pu voir Michael s'il n'avait pas été condamné à trois longues et pénibles heures de philosophie. Arrivé à peine deux secondes avant le début du cours, le jeune Californien n'avait eu, comme choix de pupitre, que celui précisément devant le bureau du professeur.
Cette place aurait peut-être pu être confortable, mais l'odeur que dégageait Monsieur Durham et les nombreuses gouttelettes de salive qui étaient projetées de sa bouche à chaque fois qu'elle s'ouvrait faisaient de cette position la plus détestable, la plus dégoutante de toutes.
Essuyant d'abord le coin de son pupitre déjà recouvert d'un liquide écœurant, Micheal y déposa son bouquin de Philosophie. Le jeune Kyle à sa droite, fils du célèbre avocat, lui adressa un sourire moqueur. Mais lorsque le professeur s'approcha de ce dernier pour lui demandé ce qui lui paraissait si drôle, ce fût au tour de Micheal d'esquisser un sourire.
Se retournât immédiatement vers la gauche pour que Monsieur Durham ne puisse s'approcher pour lui reprocher la même chose, le jeune étudiant se rendit compte que cette place était loin d'être la plus désagréable après tout. Sa voisine était sans aucun doute l'une des plus jolies filles de ce cours. Elle était resplendissante sous la lumière de ces deux seuls néons qui éclairait la salle de cours. Même les murs verdâtres de la classe ne nuisaient pas à son teint magnifiquement doré.
Le professeur Durham commença son cours en abordant la fidélité, ce qui eu pour conséquence de faire tourné la tête du jeune américain vers le tableau. Cette fille était bien jolie, mais elle avait tout à envier à sa belle Eileen. Pour les trois heures suivantes, Micheal fixait le tableau, pensant à sa douce moitié...
Lorsque le professeur annonça la fin du cours, le jeune amoureux secoua la tête, n'ayant pas eu connaissance des dernières heures. Tout ce qui lui restait comme souvenir de ce cours étaient les millions de gouttelettes de salive sur son front.