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 If You Are... [Mister Van Der Beken.]

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Exctasia Gunt
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Exctasia Gunt


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MessageSujet: If You Are... [Mister Van Der Beken.]   If You Are... [Mister Van Der Beken.] EmptyJeu 27 Mar - 3:29

'Dear Anyone.
If You Are A Humanoid, Answer Me.'


  • ___Exctasia ne trouva rien de mieux que ses quelques mots comme début de texte. Cet après-midi, son inspiration avait fichue le camps à l'instar de sa bonne humeur qui laissait rapidement place à une nonchalance nouvelle. Tant pis pour elle et pour le temps qu'elle ne passera plus à être une autre. Pour le rêve, l'émoi, oubliées déraison, passion, espoir, soumission totale, irrésistible, enivrante page blanche. D'un geste brusque, elle referma son cahier, froissant au passage quelques feuilles. Si rien ne lui venait à l'esprit autant ne pas se presser le citron pour rien. Elle se leva pour mieux s'étirer. Elle ferma les yeux et sentit les rayons brûlant du soleil sur sa peau, ceux qui ne parviennent pas à réchauffer le coeur glacé de la jeune femme qui, épuisé, continue de s'étirer. Soleil. Vent chaud. Ciel bleu. C'est le réchauffement de la planète, ça ? Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Au début du printemps, normalement, il ne fait pas un temps digne du mois de juillet. Faut pas pousser. Elle laissa retomber ses bras le long de son corps et scruta les alentours. Il n'y avait pas beaucoup de monde dehors. Seuls plusieurs personnes discutant sur l'herbe, assis en tailleur. Un sourire déchira ses lèvres. Les autres étudiants devaient certainement être assis - eux aussi - sur une chaise en train d'écouter un cours de philo' [; )] bien intéressant dans lequel Aristote leur explique qu'ils sont responsables de leurs actes à partir du moment où ils ont le choix.

    ___Ce jour-là, Miss Gunt avait réussi à échapper aux cours de math'. Elle ne se sentait pas bien et avait demandé aux filles de sa classe de le dire aux professeurs. L'excuse de la maladie tiendrait deux jours maximum... C'était déjà un début. Mais bientôt, il faudrait qu'elle retourne en cours... Son absence fragiliserai ses compétences. Enfin, surement pas. Jusqu'à présent, personne n'était venu prendre de ses nouvelles. Elle qui aimait tellement rester seule à certains moments, elle les remerciait intérieurement. La fille aux cheveux noirs se mit à genou pour ranger ses affaires. Elle rangea son cahier dans sa besace, là où personne ne viendrait fouiller. Ellle commença à marcher et regarda au passage sa montre. Quatorze heures quinze. Merde ! À une minute près elle aurait pu faire un voeu ou dire que quelqu'un pensait à elle. Une minute...

    ___Les prunelles grises glissèrent le long des couloirs vide. C'est alors tranquille qu'elle avait pu jouir sereinement du silence des couloirs et des chants des oiseaux que les baies vitrées laissaient passer avant de se fermer complètement aux sons extérieurs. Exctasia se dirigeait lentement vers son casier. Elle ouvrit la bouche et bailla bruyamment. Heureusement qu'elle avait été seule sinon, bonjour la honte pour une nana. Elle s'arrêta un instant devant une fenêtre qui lui renvoyait son reflet. Elle resta quelques secondes à contempler ce corps, cette nouvelle femme qu'elle était devenue. Puis d'un pas décidé, elle reprit sa marche. Arrivée devant le casier 97, elle s'arrêta à nouveau. Son long bras bronzé de son dernier voyage au soleil se tendit vers le cadenas. Elle commença à tourner la première molette pour y inscrire son code quand un cri se répercuta dans le couloir. Elle lâcha ce qu'elle avait dans la main et recula d'un pas. Au loin, elle aperçut une jeune fille riant aux éclats agrippé au bras de son petit ami. Levant les yeux au ciel, elle s'avança d'un pas. Son coeur essayant toujours de reprendre un rythme normal, elle attrapa à nouveau le cadenas. Elle fit glisser ses chiffres, mais celui-ci ne céda pas. Les minutes s'écoulaient, elle vérifia le code à plusieurs reprises. C'était le bon et pourtant, il ne voulait toujours pas s'ouvrir. La cloche sonna. Super, maintenant elle allait se faire passer pour la c*nne qui n'arrive pas à ouvrir son casier. Elle soupira et ferma les yeux, appuyant sa tête contre le casier 96. Elle ne semblait pas s'être rendu compte qu'après avoir entendue le cri, elle ne s'était pas rapprochée du bon casier.

    ___Certains diront que ce n'était pas son jour, d'autre que c'était le destin. Elle en tout cas, miserai surement sur le fait que depuis quelques nuits, son sommeil la trahissait : insomnie. Les paupières toujours closes sur ses prunelles, elle sursauta d'une manière presque imperceptible sauf pour elle quand elle sentit quelque chose ou plutôt quelqu'un lui tapoter doucement l'épaule. Arquant un sourcil, elle se retourna vers ladite personne.
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Gabriel Van Der Beken
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MessageSujet: Re: If You Are... [Mister Van Der Beken.]   If You Are... [Mister Van Der Beken.] EmptyLun 7 Avr - 1:05

Ereintante. C’est le seul adjectif qui lui venait en tête lorsqu’il pensait à cette journée. Et pour cause, Gabriel Van Der Beken avait eu cours toute la matinée. Evidemment, il paraît plutôt normal d’assister aux cours, et par conséquent surprenant qu’un étudiant, de troisième année qui plus est, éprouve déjà une sensation de manque vis-à-vis de son lit au bout de quelques quatre petites heures de cours. Mais Gabriel n’était pas un étudiant comme les autres : sa fainéantise était autrement supérieure à toute forme de paresse sévissant chez les autres étudiants, et puis il n’était plus vraiment habitué aux heures matinales. En effet, il venait de passer ces onze derniers mois en France, afin d’étudier de manière plus concrète la langue de Molière, sans pour autant suivre quelconque cursus scolaire. Ainsi, durant ce voyage linguistique, le jeune suédois n’était soumis qu’à sa propre autorité. Et donc, se raccommoder à se lever aux heures auxquelles il avait l’habitude de se coucher en France se révélait être pour lui un véritable calvaire. Mais bien entendu, ce n’était pas le seul facteur de son intense agacement. S’il suffisait simplement d’un temps de sommeil relativement raccourci pour réduire à néant la bonne humeur de Gabriel, celui-ci serait donc constamment cet être odieux, qui ne desserre que rarement les dents. Oui, Gabriel était un de ces étudiants qui aimait plus que tous les festivités, et prenait surtout un malin plaisir à rechercher une raison pour transformer un début de soirée assez morose, en une somptueuse nuit agrémentée d’un degré d’éthanol plutôt élevé. Oui, Gabriel était un vrai fêtard, mais qui détestait les durs retours à la réalité que représentent les couloirs de Waverly.

Avant de pénétrer dans les locaux où les éducateurs sont rois, le jeune homme ne cessait de se répéter que le plus terrible serait éventuellement les vingt premières minutes du discours
–qui se révélerait plutôt être un monologue- du professeur, histoire de s’habituer à la cadence de ses paroles, à la fluidité de son propos. Il était loin d’imaginer ce qui allait se passer … En effet, ce que Gabriel idéalisait était ce qu’il avait l’habitude de faire lors de ses deux premières années d’études ici même à Waverly, c’est-à-dire dans un coin peu visible de l’enseignant, là où il pourrait se livrer à quelques petites activités plus ludiques. Malheureusement pour lui, plus d’une douzaine de mois après son dernier cours en ces lieux, certaines choses avaient quelque peu changé. Les effectifs avaient été revus à la baisse, ce qui empêchait Gabriel de s’installer au plus loin du professeur, se fondant dans un masse d’étudiants bien plus préoccupés par les éventuels messages laissés sur leur boîte vocale que par les difficultés de la grammaire anglo-saxonne. C’est donc à sa grande surprise que ce matin, Gabriel se vit obligé de s’installer dans les premiers rangs, à côtés des personnes qu’il jugeait « intellectuellement supérieures » à l’affût de n’importe quelle affirmation du pédagogue, et n’hésitant pas à poser des questions dont la pertinence laissait à désirer, tout cela en vue de se distinguer des autres qui ne suivent le cours que d’une manière assez passive.

Bref, un soulagement énorme se fit sentir chez Van Der Beken lorsque le cours toucha à sa fin. Il s’imagina déjà prêt à retourner en ville, fêter dignement son retour à Los Angeles après une petite année d’absence. Sauf que ce qu’il ignorait, c’est que derrière cette éternité que lui semblait être ce premier cours se cachaient seulement quelques petites heures, trois – quatre au plus. Fier de n’avoir pas fermé l’œil durant cette longue matinée, Gabriel s’en alla fièrement vers la sortie traversant couloirs en long et en large, jusqu’à tomber sur la grande horloge murale qui dominait tout le grand hall de l’établissement. Lorsqu’il prit conscience que les aiguilles étaient confondues et dirigées vers le Nord-Nord-Ouest, Gabriel pensait qu’il allait faire entendre sa crainte par un hurlement d’effroi. Il n’en était rien, sa voix ne semblait plus vraiment répondre à ses appels, tandis que son gosier était plus sec que jamais. Qu’il est dur de se remettre au boulot !

Après avoir ingurgité les traditionnels Hamburgers-Frites -comme à chaque rentrée, comme pour essayer de combler le désespoir de certains par une nourriture enrichie en matières grasses superflues, afin que ceux-ci retrouvent le réconfort qu’ils n’avaient pas retrouvé durant la première matinée de cours- sévit alors en Gabriel une lutte sans merci entre deux propositions totalement opposées. En effet, après avoir vécu ce qui ressemblait fortement au royaume de Lucifer le matin même, le jeune suédois ne cessait d’hésiter entre suivre sagement les quelques heures qui lui restait à passer ici, pour finir cette première journée, ou bien pensait-il s’enfuir loin d’ici, préférant de loin sa liberté à l’emprisonnement que représentait cet après-midi qui approchait à grand pas. Finalement, le choix ne fut pas très difficile : sa présence matinale relevait déjà d’une prouesse, il était donc logique d’en rester là. C’est donc sans aucun scrupule que Gabriel se dirigea vers la sortie de l’établissement, traversant plusieurs couloirs bondés d’étudiants aussi studieux les uns les autres. Et, c’est arrivé dans le hall principal qu’il pressa le pas : l’odeur de l’air pur, l’air frais l’attirait de plus en plus, si bien qu’il n »était plus très attentif à ses mouvements. D’ailleurs, ce qui devait arriver arriva.

Dans un petit mouvement brusque, Gabriel se retrouva, sans savoir par quel moyen, à terre. Affalé sur le ventre, le menton en avant, la jambe gauche repliée sous celle de droite, les lacets non-noués, le jeune homme avait réellement pris la position d’un corps inerte dans une scène de crime. Quelques secondes après, celui-ci se releva rapidement, jetant de-ci de-là un regard craintif. Par chance, ne traînaient par là que deux ou trois silhouettes au loin ; mais pour assurer sa crédibilité auprès des éventuels spectateurs, Gabriel garda alors un petit sourire, feignant de montrer que cette chute était totalement prévue et maîtrisée. En se relevant, il aperçut alors une jeune fille, en tête-à-tête avec les casiers. Pour s’assurer qu’elle ne le prenait pas pour un abruti qui ne savait pas faire plus de trois pas sans perdre l’équilibre, il décida d’aller la voir. En outre, son opération était tout bénef’ : la mystérieuse jeune fille semblait plutôt mignonne. Il posa alors délicatement sa main sur son épaule.


« Bonjour. T’es nouvelle ici ? J’t’ai jamais vue auparavant … Et pourtant, Dieu sait que j’ai l’œil pour repérer les bomba… les jolis minois comme le tien ! »
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